Messieurs/Dames
Bonjour ou bonsoir,
Cette lettre, fait partie d'une
armada de correspondances à tout ce qui a notre avis pouvait aider, du Maire de
la commune de Cavallo jusqu’au président de la république en passant par tout
ce qui est élu ou commis de l’état, le Wali de Jijel au premier rang et dont,
un dossier aussi épais que la couche terrestre
a été remis à cet effet, afin d’attirer l’attention des autorités
compétentes, toutes les autorités, sur
le massacre en règle et autres tours de passe-passe pour des intérêts occultes
sur le dos du citoyen Algérien en général et celui du citoyen Jijelien en
particulier. In vain ! En vain…
Plaintes officielles et actions en
faveur de la préservation de ce qui reste de sites naturelles non
encore spoliés jusqu'à ce moment-là, de la corniche Jijelliennne
en complète dilapidation par la médiocrité des
gestionnaires supposés la défendre, élus soient-ils, commis
de l’état, en képi ou "chauves", ou tout
simplement associations à caractère civile ou autre type
d'assos du genre, et ce depuis
la publication au début 2011 de l'une
des premières actions sérieuses faites avec une large participation
de la population locale, vite jointe par tous ceux qui ont en eu vent et à qui
cela a parlé.
Actions concertées de la
population locale voulant se prendre en charge et dont
le principal article se trouve
Ici, sur l'article titre : La folie en barbelé
Bonne lecture à tous :
Madame la Directrice de l’UNESCO
Objet :
Plaidoirie pour l’arrêt des spoliations du littoral Jijelien.
Pour
rappel de l’historique géographique de la région de Jijel, il convient de
savoir que la wilaya de Jijel possède un littoral étalé sur 120 Km, ouvert de
tout son long sur la Méditerranée, directement adossé à une chaîne montagneuse
côtière riche d’une faune et d’une flore, dont certains spécimens remontent à
l’ère préhistorique. (Sitelle Letandi, quelques espèces de fougères, etc.).
Ses
fonds marins, en plus de leur richesse halieutique, recèlent certainement des
trésors archéologiques en attente d’investigation, témoignant d’une histoire
millénaire, dont beaucoup de pages avaient été écrites par le passage des
peuples qui avaient navigués le long de ses côtes et qui s’y sont aussi
installés. De multiples sites historiques constitués de ruines sont présents le
long de cette côte. Certains ont été déjà saccagés, d’autres, relativement pris
en charge par les institutions nationales pour leur étude.
Le
littoral Jijelien, avec ses plages, ses criques et ses sites non encore
totalement touchés et pollués par les suractivités anthropiques, hormis des
constructions, fait la fierté de la population locale, ainsi que l’admiration
et le bonheur de ceux qui le visitent ou qui y viennent profiter, pour quelques
jours, de vacances afin de se reposer et se ressourcer dans un climat de calme,
par comparaison aux turbulences quotidiennes propres aux grandes villes.
Bien
malheureusement, depuis un certains temps, nous constatons que ce littoral est
sérieusement menacé ; subissant continuellement une pression qui ne dit
pas son nom, exercée par des personnes investies de pouvoir et de
responsabilité, agissant à titre personnel, usant illégalement du couvert de la
force par l’utilisation, à mauvais escient, de l’influence corporative, encore
une fois. Ce littoral suscite d’énormes convoitises avec pour résultante et
finalité, la dépossession des populations de la wilaya de Jijel d’une bonne
partie de leur patrimoine naturel, avec l’intention bien arrêtée par ces
personnes, d’en jouir exclusivement à titre d’usufruit.
Des
tentatives d’accaparement de ces sites incomparables ont vu le jour. La
dernière en date de ces tentatives avait portée sur la main mise du site de la
presqu’île du Grand Phare, aujourd’hui libéré. Son esplanade s’était trouvée
livrée à l’action des bulldozers et des niveleuses qui avaient ravagés, presque
irrémédiablement, l’ensemble de sa végétation séculaire, au grand effroi de
tous les citoyens qui se demandaient si l’assiette du Grand Phare allait être
destinée à la construction d’une infrastructure militaire ou à la réalisation,
par des promoteurs désincarnés de tout sentiment, de lotissements de haut
standing réservés ! aux puissants et aux nantis.
Il
en va de même aujourd’hui du site abritant le piton de Cavallo, ainsi que les
terrains l’entourant, qui à leur tour cette fois, sont la cible des mêmes
convoitises foncières. Des travaux de clôture entamés avec du fil barbelé de ce
site magnifique ont commencé, et des matériaux de constructions y ont déjà été
entreposés ! Ce qui paraît une villa anonyme (prémices de ce qui sera sans
doute un complexe immobilier haut de gamme) serait en voie de construction.
Devant
cette nouvelle catastrophe qui s’annonce, les citoyens ont été appelés à rester
vigilants pour s’opposer à toutes les velléités de spoliation de leur littoral,
car, petit à petit, la «marabounta» immobilière s’accaparera subrepticement, de
tous les sites sur lesquels elle aura jeté son dévolu. Il en sera de même des
plages, des criques et des anses, qui subiront inéluctablement par la force des
choses et dans un avenir immédiat, le même sort, pour devenir irrémédiablement
d’accès interdit aux citoyens.
Par
le biais du portail : www.jijel.info,
il a été porté à la connaissance des citoyens que la loi 02-02 du 05 février
2002, relative à la «protection et à la valorisation du littoral» leur donne
toute latitude pour protéger ce littoral et d’exiger une application rigoureuse
des dispositions de ce texte législatif, signé par le Président de la
République.
Par
la même voie de diffusion, il a été également porté à la connaissance des
citoyens qu’une autre loi, édictée en ce sens : la loi 03-03 du 19 février
2003 relative aux Zones d’Expansion Touristique, peut facilement servir d’alibi
«juridique» pour rendre caduc la loi de protection du littoral d’une part, et
pour servir de tremplin à une coupe réglée du foncier naturel de la Wilaya de
Jijel, d’autre part.
Il
a été exigé des autorités que soit publiquement fournie une plus ample
information, crédible et transparente, sur le devenir de ces sites.
Il
a été massivement signé une pétition à l’effet d’instruire les pouvoirs publics
que les citoyens sont conscients des enjeux débattus sur le terrain, qu’ils ne
sont pas dupes et qu’ils s’opposeront résolument à toute tentative de
spoliation de leur patrimoine naturel ; seul espace actuel de loisir,
normalement ouvert et accessible sans contrainte aucune au bien être de tous.
Ce
pourquoi, à la suite de ce qui précède, la population de Jijel, tout de même
dans le doute et l’appréhension, n’a d’autre choix pour davantage faire
entendre sa cause, que recourir par la voie légitime à la législation
internationale que représente l’UNESCO en ce domaine, avec la foi et la
certitude que sa plaidoirie sera entendue et suivie d’effets.
Dans
cette attente, veuillez recevoir, Madame la Directrice de l’UNESCO, les
remerciements anticipés de la population de Jijel, veuillez croire en leur
considération.
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