dimanche 29 janvier 2012

Madame la Directrice de l’UNESCO


Messieurs/Dames Bonjour ou bonsoir,
Cette lettre, fait partie d'une armada de correspondances à tout ce qui a notre avis pouvait aider, du Maire de la commune de Cavallo jusqu’au président de la république en passant par tout ce qui est élu ou commis de l’état, le Wali de Jijel au premier rang et dont, un dossier aussi épais que la couche terrestre  a été remis à cet effet, afin d’attirer l’attention des autorités compétentes, toutes les autorités,  sur le massacre en règle et autres tours de passe-passe pour des intérêts occultes sur le dos du citoyen Algérien en général et celui du citoyen Jijelien en particulier. In vain ! En vain…
Plaintes officielles et actions en faveur de la préservation de ce qui reste de sites naturelles non encore spoliés jusqu'à ce moment-là, de la corniche Jijelliennne en complète dilapidation par la médiocrité des gestionnaires supposés la défendre, élus soient-ils, commis de l’état, en képi ou "chauves", ou tout simplement associations à caractère civile ou autre type d'assos du genre, et ce depuis la publication au début 2011 de l'une des premières actions sérieuses faites avec une large participation de la population locale, vite jointe par tous ceux qui ont en eu vent et à qui cela a parlé.
Actions concertées de la population locale voulant se prendre en charge et dont le principal article se trouve 
Ici, sur l'article titre : La folie en barbelé
Bonne lecture à tous :
Madame la Directrice de l’UNESCO
 Objet : Plaidoirie pour l’arrêt des spoliations du littoral Jijelien.
 Pour rappel de l’historique géographique de la région de Jijel, il convient de savoir que la wilaya de Jijel possède un littoral étalé sur 120 Km, ouvert de tout son long sur la Méditerranée, directement adossé à une chaîne montagneuse côtière riche d’une faune et d’une flore, dont certains spécimens remontent à l’ère préhistorique. (Sitelle Letandi, quelques espèces de fougères, etc.).
 Ses fonds marins, en plus de leur richesse halieutique, recèlent certainement des trésors archéologiques en attente d’investigation, témoignant d’une histoire millénaire, dont beaucoup de pages avaient été écrites par le passage des peuples qui avaient navigués le long de ses côtes et qui s’y sont aussi installés. De multiples sites historiques constitués de ruines sont présents le long de cette côte. Certains ont été déjà saccagés, d’autres, relativement pris en charge par les institutions nationales pour leur étude.
 Le littoral Jijelien, avec ses plages, ses criques et ses sites non encore totalement touchés et pollués par les suractivités anthropiques, hormis des constructions, fait la fierté de la population locale, ainsi que l’admiration et le bonheur de ceux qui le visitent ou qui y viennent profiter, pour quelques jours, de vacances afin de se reposer et se ressourcer dans un climat de calme, par comparaison aux turbulences quotidiennes propres aux grandes villes.
 Bien malheureusement, depuis un certains temps, nous constatons que ce littoral est sérieusement menacé ; subissant continuellement une pression qui ne dit pas son nom, exercée par des personnes investies de pouvoir et de responsabilité, agissant à titre personnel, usant illégalement du couvert de la force par l’utilisation, à mauvais escient, de l’influence corporative, encore une fois. Ce littoral suscite d’énormes convoitises avec pour résultante et finalité, la dépossession des populations de la wilaya de Jijel d’une bonne partie de leur patrimoine naturel, avec l’intention bien arrêtée par ces personnes, d’en jouir exclusivement à titre d’usufruit.
 Des tentatives d’accaparement de ces sites incomparables ont vu le jour. La dernière en date de ces tentatives avait portée sur la main mise du site de la presqu’île du Grand Phare, aujourd’hui libéré. Son esplanade s’était trouvée livrée à l’action des bulldozers et des niveleuses qui avaient ravagés, presque irrémédiablement, l’ensemble de sa végétation séculaire, au grand effroi de tous les citoyens qui se demandaient si l’assiette du Grand Phare allait être destinée à la construction d’une infrastructure militaire ou à la réalisation, par des promoteurs désincarnés de tout sentiment, de lotissements de haut standing réservés ! aux puissants et aux nantis.
 Il en va de même aujourd’hui du site abritant le piton de Cavallo, ainsi que les terrains l’entourant, qui à leur tour cette fois, sont la cible des mêmes convoitises foncières. Des travaux de clôture entamés avec du fil barbelé de ce site magnifique ont commencé, et des matériaux de constructions y ont déjà été entreposés ! Ce qui paraît une villa anonyme (prémices de ce qui sera sans doute un complexe immobilier haut de gamme) serait en voie de construction.
 Devant cette nouvelle catastrophe qui s’annonce, les citoyens ont été appelés à rester vigilants pour s’opposer à toutes les velléités de spoliation de leur littoral, car, petit à petit, la «marabounta» immobilière s’accaparera subrepticement, de tous les sites sur lesquels elle aura jeté son dévolu. Il en sera de même des plages, des criques et des anses, qui subiront inéluctablement par la force des choses et dans un avenir immédiat, le même sort, pour devenir irrémédiablement d’accès interdit aux citoyens.
 Par le biais du portail : www.jijel.info, il a été porté à la connaissance des citoyens que la loi 02-02 du 05 février 2002, relative à la «protection et à la valorisation du littoral» leur donne toute latitude pour protéger ce littoral et d’exiger une application rigoureuse des dispositions de ce texte législatif, signé par le Président de la République.
 Par la même voie de diffusion, il a été également porté à la connaissance des citoyens qu’une autre loi, édictée en ce sens : la loi 03-03 du 19 février 2003 relative aux Zones d’Expansion Touristique, peut facilement servir d’alibi «juridique» pour rendre caduc la loi de protection du littoral d’une part, et pour servir de tremplin à une coupe réglée du foncier naturel de la Wilaya de Jijel, d’autre part.
 Il a été exigé des autorités que soit publiquement fournie une plus ample information, crédible et transparente, sur le devenir de ces sites.
 Il a été massivement signé une pétition à l’effet d’instruire les pouvoirs publics que les citoyens sont conscients des enjeux débattus sur le terrain, qu’ils ne sont pas dupes et qu’ils s’opposeront résolument à toute tentative de spoliation de leur patrimoine naturel ; seul espace actuel de loisir, normalement ouvert et accessible sans contrainte aucune au bien être de tous.
 Ce pourquoi, à la suite de ce qui précède, la population de Jijel, tout de même dans le doute et l’appréhension, n’a d’autre choix pour davantage faire entendre sa cause, que recourir par la voie légitime à la législation internationale que représente l’UNESCO en ce domaine, avec la foi et la certitude que sa plaidoirie sera entendue et suivie d’effets.
 Dans cette attente, veuillez recevoir, Madame la Directrice de l’UNESCO, les remerciements anticipés de la population de Jijel, veuillez croire en leur considération.

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