jeudi 7 juillet 2011

CAVALLO SOUS SÉQUESTRE

CAVALLO SOUS SÉQUESTRE
 1-Bref historique de Cavallo
La commune de Cavallo (El Aouana) est située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la ville/wilaya/département de Jijel. La partie de sa côte et ses petites plages étaient naguère un coin de paradis terrestre, notamment apprécié par les Algérois et quelques fidèles touristes étrangers, ils en avaient fait leur lieu de prédilection.
Depuis le début des années 2000, précédé par sa réputation de région encore vierge de tout développement aveugle, comme c’est hélas le cas actuellement, Jijel en général et Cavallo en particulier, virent arriver avec bonheur et se développer en exponentiel, un tourisme intérieure, qu’autant les autochtones que les touristes eux-mêmes découvrirent avec encore plus de bonheur. Et l’histoire d’amour paraissait idyllique entre locaux et visiteurs.
Ses paysages montagneux, formés de pics verdoyants, plongent directement leurs flancs dans la mer sous laquelle ils prennent pied, pour ceux qui y sont disséminés comme autant d’ilots, et aussi ceux qui forment comme une muraille pour parer la côte tel un collier de perles aux couleurs naturels. Cavallo est un village paisible. Ses habitants, tout aussi paisibles s’adonnent  depuis toujours à des occupations terre à terre, sans oublier leur devoir de parents responsables de l’éducation de leurs enfants.
Aujourd’hui, et malgré le calvaire subi des années noires, ils accueillent le visiteur avec toute la chaleur qui sied aux gens s’estimant la conscience tranquille.
2 – Projets et funestes intentions
Ceci jusqu’à ce que, le malheur et les convoitises, formulés et manifestés par une gente aux dents longues et aux funestes projets, entourés d’occultes intérêts, entrevus comme une manne future, commencent à s’abattre en une sombre série, mettant tout le monde à mal vis-à-vis de leur conscience, les défiant de se taire et laisser faire ou, d’agir en une action commune et concertée, pour le recouvrement en toute légalité, de ce qui est en cours de spoliation et qui heurte douloureusement, la logique et le bon sens.
Pour rappel et par comparaison, en raison de ce que même les forces coloniales n’avaient jamais nourris de ce genre de projet, mais bien au contraire, avaient tout entrepris pour protéger cette nature aussi florissante dans laquelle il était permis à tout le monde d’en jouir sans aucune restriction ni aucune forme de barrières ou autre sacrilège, froidement développés par strictes intérêts personnels, là où un égoïsme fou prend le pas en prééminence sur toute autre considération. Et c’est bien à un accaparement dépassant l’entendement auquel la population de Cavallo assiste médusée. Cette population qui était Longtemps restée dans l’expectative, avant que ne s’annonce un printemps formé d’espoir et de libertés.
3 – Récapitulation des faits
Aujourd’hui, alors que des auspices s’annoncent favorables et que le mur de la peur et de toutes les frayeurs est en passe de n’être qu’un sombre souvenir, les jeunes et moins jeunes ont décidés de se secouer d’une trop longue torpeur en sonnant le clairon de l’éveil afin d’entamer une action civile, en application des lois de la république édictées pour la protection de la nature et du littoral de la côte Jijelliennne particulièrement. Ce qui actuellement s’apparente à des actes de piraterie, sont commis en contradiction de toutes ces lois. Ce qui apparaît de toute évidence un déni de droit intolérable. La population, ainsi que les habitués réguliers de la région déplorent cette situation de fait accompli et comptent bien donner une suite à ce qui a déjà été entamé concrètement à travers des pétitions adressées aux autorités compétentes, lesquelles semblent se cantonner dans un mutisme assourdissant.
Entre temps, l’action d’encerclement et de possession du Pic de Cavallo et des terrains qui l’entourent s’est bel et bien confortée à travers des travaux menés rondement en toute assurance. A présent les fils barbelés sont surmontés en intermittence par des guérites métalliques qui, non seulement agressent le regard, mais aussi font ressurgir les pénibles souvenirs de ce colonialisme qui avait sévi en des temps que tous croyaient révolus. Sauf qu’il n’en est jamais arrivé à de tels extrêmes. Aujourd’hui, ce célèbre pic qui fait toute la beauté de Cavallo, pour ce qu’il est devenu, donne l’image d’un repaire de pirates. Rien n’aura été épargné pour défigurer l’étendue de la côte qui s’étire le long des frontières de la wilaya y compris les sites montagneux environnants à travers lesquels se multiplient les campements militaires. A ce propos, il est opportun de remettre sur le tapis cet engouement auquel s’adonnent les autorités de la wilaya pour promouvoir un tourisme dans un endroit où partout surgissent des barrières.
4 – Action envisagée
A présent que les choses semblent atteindre l’inévitable, l’heure est à une action concrète que compte entamer la population de Cavallo pour le recouvrement d’un patrimoine naturel commun, qui ne saurait être la propriété exclusive d’une poignée d’individus, se croyant au-dessus des lois pour se réserver ainsi à leur profit ce qui appartient à tous. De toutes les alternatives qui s’offrent en pareille circonstance, il est envisagé d’un commun accord une action pacifique à laquelle il est déjà donné un titre : «Joumouât tabiâ wa Ezzouhour». Il sera effectué une procession massive de la population avec pour but de cacher l’hideux que forme ces barbelés par des fleurs et autres branchages de verdure et continuer l’action par une halte en bord de mer sur la partie encore «autorisée et tolérée».
A ce titre, tous les citoyens de la wilaya sont aimablement conviés pour rehausser cette action de leur présence en donnant à cette journée un caractère de civisme responsable et particulier.
Salam et @ bientôt 

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