lundi 21 novembre 2011

LA PROTECTION DU LITTORAL EN ALGERIE






(Remarque : Moyen pouvant s’ajouter a d’autres pour arrêter le massacre perpétré aussi bien sur: 


Le Sujet traité ici,  

,

LA PROTECTION DE LITTORAL EN  ALGÉRIE

Image satellite du littoral Méditerranéen algériens, Ziama Mansouriah
CAP-CARBON-BEJAIA-VGAYET



Situation du pôle industriel d'Arzew


Université Lille 2- faculté des sciences juridiques, politiques et social-master2-cyberspace

Matière : Droit du littoral

Monsieur : Michel VIVIANO

Présenté par :

BENDAAS Faycel
BENNOUAR Hakim
DJERROUD  Douniazed
DLIM samira
BELKACEM Hamid

2009/2010

Le sommaire

-Introduction

I- Les procédures de protection du littoral :

        I-1 Les procédures Internationales

       I-2 Les procédures  nationales :

A.   Quelques exemples en droit comparé

B.   Importance des organismes fonciers

II - . Cadre juridique de protection du littoral en Algérie

    II.1- Conventions et accords relatifs à la protection de l’environnement ratifiés par L’Algérie

   II.2- Législation

   II.3- Outils :

           A Le Plan d’Aménagement Côtier

           B Le Plan directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU) et le plan d’occupation des sols (POS)

        II.4-Les acteurs impliqués dans la protection du littoral

Conclusion

-Introduction

Depuis longtemps, le littoral en Algérie a été particulièrement convoité.

L’ouverture sur la Méditerranée est un lieu d’échanges commerciaux et culturels, son climat et sa position géographique ont favorisé l’implantation des établissements humains et des activités. Cette tendance a été renforcée pendant l’occupation française par le caractère extraverti de l’économie coloniale. Après l’indépendance cette pratique s’est perpétuée à travers d’importants investissements industriels, rendant cette partie du territoire encore plus attractive

 Cependant, si les zones côtières concentrent de nombreuses ressources et opportunités, elles sont aussi exposées aux pollutions, nuisances et autres dégradations de l’environnement, résultant du développement des activités économiques. La population est caractérisée par une répartition déséquilibrée sur le territoire national.

 Environ les deux tiers de la population algérienne sont concentrés sur le littoral qui représente 4% du territoire seulement, tandis que 8% de la population sont dispersés à travers le Sahara qui s’étend sur 87% du territoire national. En 1998 la population des wilayas littorales a été estimée à 12 564 151 habitants soit 43% de la population nationale.

 Outre la forte concentration de la population permanente, le littoral algérien constitue la destination privilégiée d’une population supplémentaire d’estivants[1]

 Cette forte concentration démographique a entraîné une urbanisation démesurée. Le taux d’urbanisation est passé de 26 % en 1962 à 59,4% en 1998.

 Le littoral en Algérie est par ailleurs, caractérisé par une concentration des activités industrielles. Ainsi pas moins de 5 242 unités industrielles y sont implantées soit 51% du parc national (MATE, 2000).

 L’intérêt accordé à la problématique de l’environnement et du Développement Durable en Algérie est très récent et assez limité aussi bien au niveau des autorités, des responsables industriels, que des larges couches de la population même si la première loi relative à l’environnement date de 1983[2]. Actuellement on assiste à une prise de conscience de la part des pouvoirs publics : les thèmes « environnement, aménagement du territoire et développement durable » sont au cœur des débats. Une des principales mesures prises dans ce cadre est la promulgation de textes de lois, parmi lesquels on peut citer :

- la loi 01-20 du 12-12-2001 relative à l’aménagement et au développement durable du territoire,

- la loi relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement
durable, promulguée le 19-07-2003,

- la loi relative à la protection et à la valorisation du littoral promulguée en février 2002,

- la loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes.

I- Les procédures de protection du littoral :

I.1 Les procédures Internationales
                                           
 Parmi les procédures internationales visant la protection et la conservation du littoral « les aires protégées » dont la mise en place sur le littoral repose sur une procédure juridique qui nécessite une déclaration publique d’intention, agrémentée d’une justification et d’un exposé d’objectifs. Elle doit être intégrée dans les documents de planification et d’aménagement du territoire et dans la législation régissant l’usage du sol.

 La convention de RAMSAR[3] concerne la protection des zones humides littorales mais aussi continentales. Le nombre des sites RAMSAR excède 800 et la superficie totale des marais protégés dans le cadre de cette convention s’élève à plus de 500 000 km².

 L’intégration d’espaces littoraux au Patrimoine Mondial de l’humanité est aussi une procédure internationale de protection du littoral. Coordonnée par l’UNESCO, elle permet de consacrer un site dont les caractères naturels ou culturels sont uniques. La procédure d’inscription entre dans le cadre de la convention du Patrimoine naturel et culturel adoptée en 1972, aujourd’hui ratifiée par 136 Etats. La liste du patrimoine mondial regroupe actuellement 411 sites.

 Enfin, le classement au titre de Réserve de biosphère marque la volonté de la part des gestionnaires de rechercher des modes de mise en valeur des ressources naturelles qui bénéficient économiquement aux populations locales.

 Le classement des sites littoraux au titre de la convention de RAMSAR, du Patrimoine mondial ou de réserves de biosphère est négocié entre les instances internationales de conservation (l’UICN, l’UNESCO), les Etats, les régions et les niveaux administratifs locaux. Ces procédures constituent un cadre auquel se rajoutent des politiques nationales de protection du littoral.


I.2 Les procédures  nationales

A. Quelques exemples de droit comparé

En France,

  Afin de permettre une meilleure maîtrise de l'urbanisation des côtes, la loi du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral, dite : loi « littoral »[4] a réglementé l'implantation des constructions sur le littoral.
Parmi les dispositions de cette loi : la sauvegarde des espaces sensibles, l’interdiction de construction de routes en bord du rivage et en corniche, la protection intégrale d’une bande de 100 mètres en arrière du rivage, et de façon générale favoriser un aménagement en profondeur.
Le principe d'aménagement retenu a été de repousser les constructions le plus possible à l'intérieur des terres (Secrétariat d’état à la mer, 1999 ; Becet, 2002).

En Espagne,

 La « ley de Costas» adoptée en 1988 définit plusieurs zones protégées le long de la côte. D’une part, elle garantit un espace de 6 m le long du littoral destiné au passage de tout public. Elle assure en outre une zone de protection allant de 100 à 200 m (si les communes et les communautés autonomes y consentent) dans laquelle aucune construction n’est permise.
L’accès piéton à la mer doit être prévu tous les 200 m et l’accès automobile tout les 500 m.

Au Portugal,

 La protection dépend du type de côte. Hors urbanisation, l’espace protégé minimum couvre une bande de 200 m pour les falaises, rochers et dunes. Cette distance est amenée à 500 m pour les côtes à galets, les vasières et les marais.

En Italie,

 Il existe aussi un régime particulier de propriété côtière publique et aucune construction n’est autorisée sur une bande de 300 m, à moins qu’un plan d’aménagement ne soit soumis aux autorités et approuvé.

En Grèce ,

La bande côtière littorale dans laquelle toute construction est interdite s’étend sur une largeur de 150 m.

En Turquie,

La bande inconstructible a une largeur de 100 m. Les pays Scandinaves disposent en général de mesures de protection plus restrictives

Au Danemark ,

  Possède sans doute la loi de conservation côtière la plus rigoureuse. La
protection du littoral est inscrite dans une loi de protection de la nature, adoptée en 1992 et révisée en 1994 qui étend la protection côtière de 100 à 300 m[5].

En Suède,

 La côte est protégée tout le long d’une bande de 200 m voire de 300 m (si le gouvernement régional l’accepte), tandis que 70% du linéaire côtier est déclaré aire d’intérêt national, ce qui limite les possibilités d’aménagement.

En Europe, l’adoption de limitations réglementaires à l’urbanisation en bordure directe des littoraux constitue presque la règle générale de tous les pays, même si la largeur de la bande protégée varie. Seules la Grande Bretagne, l’Irlande, la Belgique et les Pays Bas n’ont pas recours à cet outil.

B. Importance des organismes fonciers
                                               
  Des systèmes de protection du littoral fonctionnant au moyen de procédures d’acquisition des espaces côtiers par des organismes voués à la conservation du littoral complètent le dispositif réglementaire (Miossec et all, 1999).
              
En Grande-Bretagne,

 La volonté, de garder intacte la beauté naturelle des côtes en dépit des pressions de l’industrie et du tourisme, s’est exprimée dés 1895. En plus des espaces protégés (parcs nationaux, réserves naturelles…) s’ajoutent 150 sites représentant 900 km de littoral appartenant au « National Trust», organisme devenu le plus grand propriétaire privé du pays (480.000 ha en 1996), organisme exonéré d’impôts, habilité à recevoir toutes donations et legs, inaliénabilité des biens, large ouverture gratuite au public avec des équipements réduits et diffus, et maintien des activités et des populations permanentes. Ses 2,5 millions d’adhérents constituent un poids social et politique qui fait hésiter les spéculateurs immobiliers et les aménageurs.

Aux USA,

  Le «Coastal  Zone  Management  Act » mis en œuvre dans 34 des 35 états côtiers dés 1972, a pour but d’établir une politique nationale et développer un programme national de gestion, d’aménagement et de protection des ressources terrestres et maritimes des zones côtières. Il sert de cadre général à divers programmes élaborés par les états. Il faut souligner, qu’aux USA, il n’existait pas véritablement de politique nationale claire à l’égard du risque côtier. Cette lacune serait la conséquence du rôle essentiel que joue la propriété privée, qui limite considérablement les possibilités d’intervention (les populations locales n’attendent généralement de l’état fédéral et des états qu’une aide financière en cas d’urgence). Ce qui implique que les solutions techniques et la législation ont le plus souvent évolué sous la pression des évènements. Ainsi les réflexions menées dans ce domaine ont souvent accompagné le passage des redoutables cyclones tropicaux qui touchent les littoraux atlantiques.

En France,

  Le CELRL « Le Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres a été créé, par la loi n° 75-602 du 10 juillet 1975. Au 1er juin 1999, le C.E.L.R.L avait acquis, en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer, 428 sites représentant près de 59 000 ha, soit 800 km de linéaire de rivage dont 690 km de bord de mer. Le C.E.L.R.L. intervient sur les sites naturels menacés pour les acquérir en pleine propriété ou pour les soumettre à une servitude assurant leur préservation et leur bonne gestion. »
LE CELRL est un organisme de gestion de l’espace littoral ayant une mission originale d’écologue aménageur. C’est un instrument financier et juridique au service des volontés de protection exprimées par les collectivités locales, par les administrations et par les associations, son rôle est de compléter l’action réglementaire par l’acquisition de terrains répondant à des critères précis.

Aux Pays Bas,

  L’association Natuurmonumenten forte de 300 000 membres protège de nombreux sites côtiers. A ce titre l’expérience Néerlandaise est la plus complète, c’est aussi la plus ancienne. Les néerlandais ont excellé dans l’édification des digues, ce qui les a rendus indispensables dès qu’il fallait endiguer des flots (Miossec, 1999) En dépit des protections mises en place, les tempêtes répétées rendaient vulnérables ces défenses. La tempête du 31 janvier 1953 (qui a engendré 1800 morts) a amené l’état à prendre des mesures très importantes. Les spécialistes Néerlandais ont défini dès 1990 une ligne de référence pour la côte (basal costline) qui est celle que l’on maintiendra coûte que coûte. Cette ligne de référence est fixée à l’échelle du pays.
                                        
En Tunisie,

  L’Agence pour l'Aménagement et la Protection du Littoral (APAL) a été créée par le ministère de l’environnement et de l’aménagement du territoire tunisien avec la contribution et l’assistance du Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres français. A travers ces expériences nationales on voit comment a progressé la conception de la protection côtière. En dépit des orientations différentes au niveau des états, une même préoccupation a été traitée selon les traditions politiques nationales.


II. Cadre juridique de protection du littoral en Algérie
                         
II.1 Conventions et accords relatifs à la protection de l’environnement ratifiés par L’Algérie

L’Algérie participe à l’effort international de protection de l’environnement et du milieu marin, notamment par la ratification de la convention des nations unies sur le droit de la mer en 1996[6]. L’Algérie a également ratifié plusieurs conventions et protocoles :

- la Convention de RAMSAR,

- la Convention de Paris, relative à la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel,

- la Convention de Barcelone pour prévenir et combattre la pollution de la mer méditerranée et protéger et améliorer le milieu marin de cette zone,

- le Protocole de Genève pour assurer la protection des aires marines importantes pour la sauvegarde des ressources naturelles et des sites naturels de la mer méditerranée ainsi que pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la région,

 - la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,

 - le protocole de Kyoto (Japon) qui prévoit une réduction considérable des gaz à effet de serre.

II.2 Législation

  Le désir de maîtriser la gestion des espaces littoraux en Algérie est récent, la loi 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l’aménagement et à l’urbanisme est le premier texte ayant défini en «dispositions particulières à certaines parties du territoire » l’espace littoral.

  En outre « toute construction sur une bande de terre de 100 mètres de largeur à partir du rivage est frappée de servitude de non aedificandi, toutefois sont autorisées sur cette bande les constructions nécessitant la proximité immédiate de l’eau»[7].

 Loi 02-02 du 05-02-2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral a pour objet l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique nationale spécifique d’aménagement et de protection du littoral.

  L’article premier stipule que «la présente loi a pour objet de fixer les dispositions particulières relatives à la protection et à la valorisation du littoral».

  Le littoral, au sens de l’article 7, fait l’objet de dispositions générales. Il comprend une zone spécifique qui fait l’objet de dispositions particulières de protection et de valorisation, dénommée zone côtière (art 08), constituée par le rivage naturel, les îles et les îlots, les eaux intérieures maritimes, le sol et le sous-sol de la mer territoriale.

  La zone côtière comprend donc une zone terrestre et une zone maritime (la mer territoriale). La loi délimite trois bandes dans le littoral tel que défini à l’article (07) dans lesquelles sont édictées des restrictions relatives à l’urbanisation.

Bande 1 :

  Il s’agit de la bande inconstructible des 100 mètres, instaurée par la loi 90-29, dont la largeur peut atteindre 300 mètres à partir du rivage pour des motifs liés au caractère sensible du milieu côtier. Cette bande inclut le rivage naturel dans lequel sont interdits la circulation et le stationnement des véhicules (sauf les véhicules de service, de sécurité, de secours, d’entretien ou de nettoyage des plages).

Les conditions et les modalités d’extension de cette zone et d’autorisation des activités permises sont fixées par voie réglementaire.

Bande 2 :

 D’une largeur de 800 mètres ou sont interdites les voies carrossables nouvelles
parallèles au rivage (alinéa 1 de l’article 16). Toutefois, en raison de contraintes topographiques de configuration des lieux ou de besoins des activités exigeant la proximité immédiate de la mer, il peut être fait exception à cette disposition.

Bande 3 :

Dont la largeur est de 3 Km, dans cette bande sont interdites :

ü Toute extension longitudinale du périmètre urbanisé, c’est à dire toute extension parallèle au rivage.
ü L’extension de deux agglomérations adjacentes situées sur le littoral à moins que la distance les séparant soit de cinq (5) Km au moins.
ü Les voies de transit nouvelles parallèles au rivage.

  Les constructions et les occupations du sol directement liées aux fonctions des activités économiques autorisées par les instruments d’urbanisme dans la bande des 3 km sont réglementées.

  La loi 02-02 du 05-02-2002 innove dans la mesure où elle revalorise une dimension naturaliste des espaces côtiers. Elle ne définit pas précisément « un aménagement du littoral », elle montre plutôt que la protection et la valorisation contribuent de façon générale à l’aménagement. Un aménagement qui rompt avec l’idée répandue jusqu’alors que l’aménagement signifie équiper plus, construire plus. L’aménagement du littoral n’est plus inscrit dans une logique productiviste, mais plutôt dans la perspective du Développement Durable. La promulgation de la loi relative à la protection et à la valorisation du littoral, constitue indéniablement un progrès certain dans la mise en place des conditions nécessaires au développement durable de cette zone stratégique du territoire national. L’implication de tous est parfaitement mise en exergue dans le chapitre 1 de la loi qui porte sur les principes fondamentaux.

  Il est clairement défini que l’ensemble implique la coordination des actions entre l’Etat, les collectivités territoriales, les organisations et les associations qui doivent œuvrer dans le domaine, dans une perspective de développement durable. Ceci représente certainement un des objectifs de la Gestion Intégrée du Littoral.
Par ailleurs, il faut souligner qu’une bonne partie des dispositions de cette loi a besoin d’être développée et précisée.

II.3 Outils

.A- Le Plan d’Aménagement Côtier :

  Dans les communes riveraines de la mer et afin de protéger les espaces côtiers, notamment les plus sensibles, la loi « littoral » institue un plan d’aménagement et de gestion de la zone côtière dénommé Plan d’Aménagement Côtier (PAC)[8] qui a pour objet de délimiter l’espace littoral et d’identifier les différentes sources et formes de pollution et d’érosion.

.B- Le Plan directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU) et le plan d’occupation des sols (POS)

  Les PDAU et les POS ont été instaurés par la loi 90-29 du 01-12-1990, relative à l’aménagement et à l’urbanisme et ses décrets d’application 91-177 du 28-05-1991, et 91-178 du 28-05-1991.

  Le PDAU fixe les orientations fondamentales de l’aménagement des territoires concernés, il détermine la destination générale des sols, la nature et le tracé des grands équipements d’infrastructure. Le PDAU doit être compatible avec les orientations de la loi 02-02 du 05-02- 2002 et le plan d’aménagement côtier, et fixer les termes de référence des POS.

  En Algérie, Le POS est un instrument d’urbanisme réglementaire, procédant d’une politique de protection. Dans le respect des dispositions du PDAU, Le POS fixe de façon détaillée les droits d’usage du sol et de construction pour le secteur concerné.

Suite à la promulgation de la loi relative au littoral, il est urgent de rendre compatibles les PDAU de toutes les communes littorales ainsi que les POS déjà approuvés avec les dispositions de la loi « littoral », qui stipulent :

 «Dans le cadre de l’élaboration des instruments d’aménagement et d’urbanisme concernés, l’état et les collectivités territoriales doivent :

• « Veiller à orienter l’extension des centres urbains existants vers les zones éloignées du littoral et de la côte maritime.

• Classer dans les documents d’aménagement du littoral comme aires classées et frappées de servitudes de non aedificandi, les sites présentant un caractère écologique, paysager, culturel ou touristique.

• Encourager et œuvrer pour le transfert vers des sites appropriés, des installations industrielles existantes dont l’activité est considérée comme préjudiciable à l’environnement côtier ».

II.3 Les acteurs impliqués dans la protection du littoral

Parmi les acteurs impliqués dans la protection du littoral en Algérie, ceux concernés par l’application de la loi 02-02 du 05 février 2002, relative à la protection et la valorisation du littoral, à savoir : les services de l’Environnement, de l’urbanisme, du tourisme, de la santé, des travaux publics, les communes, les gardes côtes et les services de la protection civile.

 Au fil du déroulement des enquêtes, de nouvelles pistes sont apparues, ainsi d’autres acteurs dont le rôle est tout aussi important ont été approchés. C’est le cas des entreprises (SONATRACH ), des associations et des universitaires.

A-LA direction de l’environnement
                  
   La direction de l’Environnement est chargée de la protection de l’environnement dans les wilayas  (protection du littoral et des espaces sensibles, gestion rationnelle de déchets, lutte contre la Pollution industrielle par la mise à niveau des unités existantes et la prévention contre les risques industriels, sensibilisation des communes sur le décret 98-339 du 03/11/1998 définissant la réglementation applicable aux installations classées et fixant leur nomenclature, sensibilisation des communes littorales sur la loi littoral, célébration des journées mondiales : Eau, Environnement, Désertification, Arbre…etc.

  Dans le cadre des missions qui lui sont attribuées, la protection du littoral constitue un volet important. Elle est chargée de l’application de la loi 02-02 du 05 février 2002 dite loi «littoral», du suivi de l’étude du Plan d’Aménagement Côtier[9]

  En réalité la direction de l’Environnement souffre d’un déficit en moyens humains et matériels, en comparaison au volume et à la complexité des missions dont elle a la charge. Il faut aussi signaler que la gestion des tâches citées est centralisée. Par ailleurs la loi « littoral » ne s’applique pas à la zone industrielle déclarée « établissement industriel à caractère national » [10].


B -La Direction de l’Urbanisme et de la Construction

  Administration compétente pour l’approbation des instruments d’urbanisme (PDAU et POS) et l’instruction des actes d’urbanismes (certificat d’urbanisme, certificat de morcellement, certificat de conformité et permis de construire, de lotir et de démolir). Cependant certaines incohérences sont à signaler :

La loi littoral est considérée par les services de l’urbanisme comme restrictive à l’aménagement (la zone inconstructible des 300 mètres) et comportant beaucoup de notions floues.

Les textes juridiques et les instruments d’urbanisme doivent se soumettre à les  zones industrielles, déclarées établissements industriels à caractère national.

C - La Direction des Travaux publics

  Parmi les tâches que doit assurer la direction des Travaux publics, la gestion du Domaine Public Maritime (DPM). Il faut signaler que cette structure ne dispose pas de données exactes sur les occupations et les exploitations du Domaine Public Maritime (DPM), ni de cartographie précise délimitant cet espace.

D - La Direction de la Santé et de la Population
                
  La Direction de la Santé et de la Population veille à la préservation de la salubrité publique. En dehors des zones de baignade et de la saison estivale, le milieu marin ne fait l’objet d’aucun contrôle. Le contrôle effectué n’est pas conforme aux dispositions de la circulaire N° 445/MSP/DP/SDRSE du 04 juin1998 établissant les normes de qualité pour les eaux de baignade et donnant des indications générales sur les mesures à prendre pour en assurer la surveillance qui stipulent un contrôle microbiologique et physico-chimique continu des eaux de baignade. Cependant, on note l’absence de contrôle physicochimique [11] des eaux marines. Les ressources du littoral ne font l’objet d’aucun contrôle.

E - La Direction du Tourisme et de l’Artisanat

  La direction du tourisme est chargée de l’instruction des Permis de construire des établissements touristiques situés dans les Zones d’Expansion Touristique[12] (ZET), et des établissements hôteliers. Elle Préside la commission de la saison estivale et contrôle les installations hôtelières. C’est l’Agence Nationale du Développement Touristique (ANDT) qui initie et assure le suivi des études des ZET. Il faut signaler que cet organisme établi à Alger assure une gestion centralisée, puisqu’il n’a pas de structures qui le représentent au niveau des Wilayas littorales.

F - Les communes

  Les études des instruments d’Urbanisme sont initiées et financées par la Direction de l’Urbanisme. Les communes du pôle industriel, à l’instar de la majorité des communes algériennes, disposent dans le cadre de l’Agenda 21 de chartes communales de l’environnement. Dans les faits, les engagements pris, ne sont pas honorés.

  Les communes du pôle industriel perçoivent des impôts locaux (taxe sur l’activité professionnelle et taxes foncières et d’assainissement) conséquents de la part de la zone industrielle.

G - Les gardes côtes

  Le Service National des Gardes Côtes (SNGC) est chargé de l’application des lois et règlements relatifs à la navigation maritime, à la pêche et à la douane conformément aux accords internationaux ratifiés par l’Algérie. Il assure la police des eaux territoriales et du domaine public maritime. Il participe à l’assistance et au sauvetage en mer. Il contribue à la lutte préventive ou répressive contre la pollution de la mer par les hydrocarbures[13].

  Les inspecteurs de la navigation maritime mènent régulièrement des patrouilles, en vue de constater les déversements en mer et contrôler les équipements des navires et l’état des citernes des eaux usées et des eaux de ballast. Ces eaux doivent être évacuées dans des stations de réception des eaux de ballast installées au niveau des ports.

  En Algérie, il n’existe que deux stations de réception des eaux de ballast. L’une située au port d’Arzew, l’autre au port de Skikda. Malheureusement la station d’Arzew est à l’arrêt. Cet état de fait contraint les navires à déverser leurs eaux usées en mer. Les inspecteurs de la navigation maritime n’agissent qu’en cas de
flagrant délit. Dans le cadre du dispositif « Telbahr », le SNGC doit assurer la direction et la coordination des opérations de lutte contre la pollution en mer, la réception et la diffusion de l’alerte. Il doit en outre procéder à l’estimation de l’ampleur de la pollution, demander le déclenchement du plan « Telbahr », désigner un commandant sur scène et de mettre le matériel nécessaire à la disposition du comité « telbahr"[14]. En réalité, ces forces de l’ordre déplorent le manque de personnel formé à cet effet, et de moyens adéquats pour assurer une bonne surveillance maritime. A titre d’exemple les aéronefs facilitent la détection de la pollution marine.

  En effet ces appareils sont munis de dispositifs de télédétection, permettant de déceler les nappes, contribuer à l’évaluation scientifique des risques, contrôler la diffusion de la pollution et guider les équipements d’intervention. Les gardes côtes ne disposent pas actuellement de tels appareils. Le matériel disponible au niveau du SNGC a été recensé, mais n’a pas été complété à ce jour.

H - Les services de la Protection civile
                 
  Les services de la protection civile sont chargés du sauvetage des vies humaines. Dans le cadre du dispositif «Telbahr», ils doivent assurer la direction et la coordination des opérations de lutte contre la pollution à terre, et mettre à la disposition du comité des équipes de plongeurs. Ils sont en outre responsables de la mise en œuvre du plan ORSEC[15].

I - Les entreprises

 1-SONATRACH

  Le poids de SONATRACH demeure important dans l’économie du pays tant par le niveau des investissements (propres ou en partenariat) qu’elle réalise que par le volume des affaires et des emplois qu’elle génère dans d’autres secteurs d’activités nationales et par sa contribution au budget de l’Etat. La SONATRACH, pour des raisons multiples a toujours été considérée comme le prolongement de l’Etat, le caissier principal de l’économie nationale.

  La nouvelle loi relative aux hydrocarbures11 vise essentiellement la séparation entre l’Etat et une entreprise publique, en l’occurrence SONATRACH. Elle définit le régime juridique des activités de toute la chaîne pétrolière et gazière (de la recherche exploration à la distribution des produits raffinés) et également les droits et obligations de toutes les personnes (au sens juridique) appelées à exercer ces activités. Ces dispositions mettent fin au monopole qu’exerçait SONATRACH. Dorénavant toutes les activités de la chaîne relèvent de l’acte commercial susceptible d’être exercé par tout agent économique national ou étranger.

Dans le cadre de la nouvelle politique HSE (Health-Safety- Environnement / Hygiène – sécurité –Environnement), SONATRACH doit se conformer aux exigences légales et réglementaires pour la mise en œuvre d’une politique réglementaire et normative et la satisfaction de l’ensemble des exigences du statut de l’entreprise et des autres partis intéressés. Elle doit en outre développer une démarche préventive de gestion des risques et d’atteintes à l’environnement et procéder à l’amélioration continue des performances.

  La SONATRACH est un établissement industriel à caractère national. Les impacts de ses activités sur l’environnement ne sont pas évalués ni contrôlés. Sa récente politique environnementale (politique HSE) a été imposée dans le cadre de la concurrence internationale.

2-Les associations !!!

  Plusieurs associations de protection de l’environnement activent au niveau des  wilayas littorales. On note une faible implication de ces associations par les pouvoirs publics. Leurs actions sont ponctuelles et n’ont pas une réelle capacité à mobiliser l’opinion publique. Elles se limitent dans la majorité des cas à publier des articles dans la presse pour dénoncer certaines situations flagrantes d’abus.

3-Les scientifiques

  Malgré la présence de nombreux laboratoires de recherche spécialisés dans des domaines très diversifiés, au niveau national, les scientifiques ne sont pas consultés dans la prise de décision.
Nous avons signalé précédemment l’absence en Algérie, d’organismes chargés de la surveillance permanente ou occasionnelle de la qualité physico-chimique de l’eau de mer et des ressources marines.

Conclusion

  Etant donné les enjeux de préservation des espaces sensibles, l’aménagement du littoral doit s’opérer dans un cadre juridique précis qui tient compte de la hiérarchie des normes et des documents d’aménagement : La loi relative au littoral, édicte des prescriptions de protection et de valorisation. Le plan d’aménagement côtier doit délimiter l’espace littoral, préciser les mesures de protection du milieu marin et déterminer la vocation générale des zones affectées au développement industriel et portuaire, aux cultures marines et aux activités de loisirs. Le plan directeur à l’échelle de la planification.

  En plus des orientations relatives à la destination générale des sols, et à l’équilibre entre urbanisation, activités économiques et préservation des espaces naturels, permet de localiser les zones de conflits d’usages, l’impact des pollutions, et l’existence des risques naturels prévisibles. Enfin, le plan d’occupation des sols à l’échelle de la composition urbaine permet de protéger les espaces sensibles notamment par l’interdiction de construire.

Toutefois, il faut souligner que le littoral est un milieu qui évolue. Les aménagements ont pour conséquence de vouloir le fixer dans un linéaire irréversible, alors que les changements naturels tendent à le faire bouger sans cesse. La mise en œuvre d’une telle politique doit avant tout s’appuyer sur des outils d’observation et d’évaluation du milieu.

  Des recherches scientifiques doivent être menées en matière d’architecture et d’urbanisme (car  Il faut souligner que la loi « littoral » n’a pas abordé l’aspect architectural surtout en ce
qui concerne les constructions à vocation touristique.), des méthodes de délimitation du DPM, et de contrôle de l’érosion marine et la qualité des eaux. Le littoral est aussi une zone de conflits d’usage, ou de nombreuses activités doivent cohabiter. La gestion intégrée devient alors une nécessité, en effet le processus de GIL offre les moyens et les outils d’intégration des actions et des politiques en faveur d’un projet commun de développement durable.

   La législation indique des limites dans lesquels l’administration à la compétence d’agir. En ce qui concerne le littoral algérien, ces textes juridiques comportent des flous qui mènent le plus souvent au contournement de la loi au lieu de l’appliquer. Il faut noter que les responsabilités et les notions ne sont pas clairement définies. Par ailleurs, la législation n’est pas appliquée rigoureusement. Aussi, il n’existe pas de contrôle hiérarchique, les administrations centrales qui créent la législation n’assurent pas de suivi au niveau local. Les décrets d’application ne doivent pas tarder après la promulgation de la loi pour éviter tout décalage entre législation et pratique.

  On est loin du processus de gestion intégrée décrit par les auteurs, et mis en œuvre dans la majorité des Etats côtiers européens et américains. Cependant, beaucoup d’efforts ont été consentis par l’Etat algérien ces dernières années :

Un diagnostic de l’état de l’environnement en général et du littoral en particulier a été établi à travers tout le territoire national.

Sur le plan législatif et réglementaire, des textes juridiques prenant en compte la dimension environnementale et le développement durable ont été promulgués.

Des instruments d’aménagement du territoire prenant en compte les caractéristiques physiques et géographiques des régions (SNAT 2025, SRAT 2005, PAC…etc.) sont en cours d’élaboration.

Des dispositions relatives à la lutte contre la pollution (études d’impacts, audits…) et la protection du milieu marin contre les pollutions accidentelles (dispositif « Telbahr ») ont été mis en place.

  La question de l’intégration des différents intervenants, dans le cadre d’une politique concertée et coordonnée. A ce titre nous rappelons les cinq « dimensions d’intégration » citées par Cicin-Sain et Knecht (1998) :

1. L’intégration intersectorielle entre les différents secteurs d’activité.
2. L’intégration intergouvernementale entre les différents niveaux de gouvernements.
3. L’intégration spatiale entre les domaines marin et terrestre.
4. L’intégration internationale entre pays dont les actions respectives ont des effets sur le littoral de leurs voisins.
5. L’intégration scientifique entre disciplines différentes mais aussi entre scientifiques et gestionnaires.

  Enfin, l’éducation et la sensibilisation à l’environnement reste un problème majeur dans notre société. Les priorités sont toujours économiques et sociales, il faut obtenir que l’environnement en général et le littoral en particulier ne soient ni omis, ni oubliés, ni sciemment exclus. La préservation de l’environnement doit constituer la préoccupation de tous, il faut éviter d’en parler uniquement dans les discours des hautes sphères politiques.


Bibliographie

Ouvrages

Miossec, A., 2004, Encadrement juridique, aménagement du littoral, gestion du littoral : les géographes et le droit, B.A.G.F. N° 3.

Semmoud, B., 1986l Industrialisation et espace régional en Algérie. Le cas de l’Oranie littorale. 2 tomes Office des Publications Universitaires.

Becet J-M., 2002. Le droit de l’urbanisme littoral. Les Presses Universitaires Rennes.

Kacemi M., 2004. Recommandations pour l’élaboration des PDAU et des POS dans les zones littorales. Editions Dar El Gharb.

Conventions et lois :

Conventions :

- La Convention de RAMSAR,

- La Convention de Paris, relative à la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel,

- La Convention de Barcelone pour prévenir et combattre la pollution de la mer méditerranée et protéger et améliorer le milieu marin de cette zone,

- Le Protocole de Genève pour assurer la protection des aires marines importantes pour la sauvegarde des ressources naturelles et des sites naturels de la mer méditerranée ainsi que pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la région,

 - La Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,

 - Le protocole de Kyoto (Japon) qui prévoit une réduction considérable des gaz à effet de serre.

- La loi 01-20 du 12-12-2001 relative à l’aménagement et au développement durable du territoire,

- La loi relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable, promulguée le 19-07-2003,

- La loi relative à la protection et à la valorisation du littoral promulguée en février 2002,

- La loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes


Rapports

Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement (MATE), 2000, Rapport sur l’état et l’avenir de l’environnement

Malika kacemi Actes du colloque international pluridisciplinaire "Le littoral : subir, dire, agir" - Lille, France, 16-18 janvier 2008

Malika Kacemi protection de littoral en ALGERIE entre politiques et pouvoirs locaux ; le cas du Pol industriel d’ARZEW VertigO – La revue en sciences de l'environnement, Vol7no3, décembre 2006

Sites internet





[1] A l’heure actuelle, on ne dispose pas de chiffres précis concernant le nombre d’estivants. Pour la seule corniche oranaise, ce nombre a été estimé à 9 millions en 2005 (source, protection civile et daïra d’Ain el Türck).
[2] Loi 83-03 du 05-02-1983 relative à la protection de l’environnement.
[3] Ville de l’Iran dans laquelle s’est tenue la conférence fondatrice en 1971
[4] Codifiée aux articles L. 146-1 et suivants du code de l'urbanisme français.
[5] Distance mesurée là ou la végétation permanente commence et non pas à la limite supérieure des plus hautes eaux comme c’est généralement le cas dans d’autres pays.
[6] Décret présidentiel 96-53 du 22-01-96
[7] Article 45 de la loi 90-29
[8] L’élaboration du PAC est confiée à l’Agence Nationale d’Aménagement du Territoire. La première phase a conduit à l’établissement d’un cadastre du littoral à l’échelle 1/25000.
[9] Le PAC est un instrument d’aménagement initié par le ministère d’aménagement du territoire et de l’environnement  et piloté par la direction de l’environnement au niveau de chaque wilaya littorale.
[10] « Dans le littoral, sont interdites toute implantation d’activités industrielles nouvelles. Sont exclues de la présente disposition, les activités industrielles et portuaires d’importance nationale prévus par les instruments d’aménagement du territoire ».
[11] Le contrôle physico-chimique en Algérie, est effectué par l’Agence Nationale des Ressources Hydriques (ANRH), organisme régional sous la tutelle du ministère de l’Hydraulique.
[12] Les Z.E.T ont été crées par l’ordonnance du 26 mars 1966. On compte 173 unités spatiales dont 141 localisées sur le littoral (soit 74%), classées par décret 88-232 du 05-11 1988 dans 14 Wilaya littorales
[13] Article 3 de l’ordonnance 73-12 portant création du service national des gardes côtes.
[14] Il s’agit du comité « Telbahr » de Wilaya, présidé par le Wali territorialement compétent. Il est composé du service national des gardes côtes qui doit assurer les opérations de lutte en mer, de la protection civile chargée des opérations de lutte à terre, de la direction de l’Environnement de Wilaya qui doit assurer le secrétariat et des Entreprises Portuaires chargées de mettre à la disposition du Comité le matériel et les équipements nécessaires.
[15]Le terme Orsec est l'acronyme d'Organisation de la Réponse de Sécurité Civile [ Le plan ORSEC s’inscrit dans le dispositif général de la planification de défense et de sécurité civiles. Il organise la mobilisation, la mise en œuvre et la coordination des actions de toute personne publique et privée concourant à la protection générale des populations.

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